Publié : 29 septembre 2017
Format PDF Enregistrer au format PDF

Ecrire des rengoums

Luce, poétesse québécoise, et Jean-Claude, poète poitevin, nous ont rendu visite le 19 septembre 2017 pour initier nos élèves à une écriture poétique à plusieurs à partir d’une trame.
Luce Pelletier et J.Claude Bikko Nonnet ont publié ensemble un recueil sous le titre "Rengoum" (éditions Unicité / 2017).

Voici quelques uns des poèmes écrits par les CM2 de chez M. Chopard.

Le printemps est là !

Longue journée de printemps !
nous baillons en cœur
et nous nous quittons
le soleil tombe à la mer
et moi sur le dos

et nous nous quittons
le départ de vacances
une dernière baignade
et moi sur le dos
un gros poids lourds

une dernière baignade
dans la mer bleue
et transparente
un gros poids lourd
que mon dos se casse

et transparente
le soir brillant
longue journée de printemps
que mon dos se casse
le soleil tombe à la mer

La mer

Longue journée de printemps !
Nous baillons en chœur
Et nous nous quittons
Le soleil tombe à la mer
Et moi sur le dos

Et nous nous quittons
À la mer
Sur le ventre
Et moi sur le dos
Je vais chercher une glace

Sur le ventre
Je fais tomber une partie
De ma glace
Je vais chercher une glace
Au marché

De ma glace
Puis je partie encore
Longue journée de printemps !
Au marché
Le soleil tombe à la mer.

L’ORAGE QUI FAIT PEUR

Il a tant poussé
Qu’on ne voit plus les montagnes
Le maïs est mûr
La douce odeur des gouaches
Sur les doigts du promeneur

Le maïs est mûr
Le maïs explosé
Ah !
Sur les doigts du promeneur
Et il a peur

Ah !
Ouf !
je dois tout ranger
Et il a peur
D’un orage très fort

Je dois tout ranger
J’ai super peur
Il a tant poussé
D’ un orage très fort
La douce odeur des gouaches

Histoire sans sens

Queue de tempête
Les feuilles mortes défilent
En vagues serrées
Le chien se cache
A l’approche de l’aube

En vagues serrées
Les abeilles
se posent sur une fleur
à l’approche de l’aube
Elles retournent à la ruche

Se posent sur une fleur
Hermione embrasse Ron
Bientôt la mort
Elles retournent à la ruche
Piqûre de frelon asiatique

Aller à la ruche
Ça n’a pas de sens
Que de tempête
Piqûre de frelon asiatique
Le chien se cache.

La chenille et les fruits

Le bourgeon attend
couvert de neige d’avril
La chenille aussi
《plic ploc》des stalactites
Printemps dans les entrailles

La chenille aussi
Essaye de ne pas mourir
gelée comme un stalactite
Printemps dans les entrailles
La chenille rentre chez elle

gelé comme un stalatite
et puis elle explose
et il y a plein de fruits
La chenille rentre chez elle
à l’abri

et il y a plein de fruits
Je cours très vite
Le bourgeon attend
à l’abri
《plic ploc》des stalactites.

LES EMPREINTES

Voile de poudreuse
Sur la fenêtre de toit
Des traces de chat
Ronde du chasseur
En zig zag

Des traces de chat
Dans le chemin
Plein de cailloux
En zig zag
Je les prends dans ma main

Plein de cailloux
Je les prends pour voir
Les empreintes
Je les prends dans ma main
Puis je les jette

Les empreintes
De la poudre
Voile de poudreuse
Plus je les jette
Ronde chasseur

Tomber dans la gadoue

Fraîcheur de juillet
Dans le ruisseau de la Mule
juste encore un peu...
Tâches de soleil dans l’herbe
La boue sur les chaussures

Juste encore un peu...
Je reste encore
« Pif pof »
La boue sur les chaussures
Je rentre à la maison

« Pif pof »
Il pleut encore
Je m’enfonce dans la boue
Je rentre à la maison
Je rentre avec mes chatons

Je m’enfonce dans la boue
Et je tombe dans la gadoue
Fraîcheur de juillet
Je rentre avec mes chatons
Tâches de soleil dans l’herbe.

L’histoire vraiment triste

Vent d’Ouest
les feuilles mortes
se rassemblement à l’Est.
Les migrateurs pensent au Sud
j’en perds le Nord

Se rassemblent à l’Est
Les chats ne migrent pas
Mais se baladent en hiver
J’en perds le Nord
Je suis déboussolé

Mais se baladent en hiver
Dans la neige froide
De la forêt
Je suis déboussolé
Et j’en perds la tête

De la forêt
Profondément triste
Vent d’ouest
Et j’en perds la tête
Les migrateurs pensent au Sud

UN CYCLONE SUIVI D’UN TSUNAMI

Queue de tempête
Les feuilles mortes défilent
En vagues serrées
Le chien se cache
A l’approche de l’aube

En vagues serrées
Au bord de la mer
À l’œil du cyclone
A l’approche de l’aube
Des grosses vagues s’élèvent

A l’œil du cyclone
Un gros qui commence
À ravager la ville
Des grosses vagues s’élèvent
Et là un tsunami

A ravager la ville
Il y a 2000 morts dans l’île Saint Martin
Queue de tempête
Et là un tsunami
Le chien se cache

L ’inondation commence

Combat de crabes
Impassibles les bateaux
amarrés au quai
les ombres s’étirent
sous la course des nuages

Amarrés au quai
le vent calme de la mer
annonce la fin de la journée
sous la course des nuages
la pluie tombe

Annonce la fin de la journée
le soleil se cache
et la lune s’élève
la pluie tombe
et l’inondation commence

Et la lune s’élève
la nuit tombe
combat de crabes
et l’inondation commence
les ombres s’étirent

LA CHANSON QUI FAIT MAL AUX OREILLES

L’averse passée
Écho au chant du merle
Le chant d’un autre
Le 《blip》d’ un texte
Petits doigts qui pianotent

Le chant d’un autre
L’écoute du chant
Le chant de la voisine
Petits doigts qui pianotent
Glissent doucement

Le chant de la voisine
Nous casse les oreilles
Et nous pète les tympans
Glissent doucement
Une souris dans mon lit

Et nous pète les tympans
Comme un fou
L’averse passée
Une souris dans mon lit
Le《blip》d’un texto